Une distillation par entrainement à la vapeur d'eau pour deux types de plantes
Des plantes dites aromatiques (telles que les lamiacées : thyms, lavande, romarin, et bien d’autres), qui produisent des essences (secrétions naturelles nécessaires à leur adaptation environnementale), et avec lesquelles nous allons - après distillation par entrainement à la vapeur d’eau - obtenir de l’hydrolat et de l’huile essentielle.
Des plantes non aromatiques telles que le plantain, l’ortie par exemple, avec lesquelles - après distillation par entrainement à la vapeur d’eau - nous produisons uniquement de l’hydrolat.Le stockage avant distillation
La distillation peut intervenir de suite (lavande, menthe poivrée, verveine citronnée par exemple..) ou après quelques jours de préfanage (sur des draps à l’ombre et bien ventilé), pour les résineux particulièrement (pin, sapin, cyprès, etc…).
La distillation respecte le cahier des charges du Syndicat des SIMPLES
Aux Senteurs du Claut, nous ne broyons aucun végétal avant distillation.
Le procédé d’extraction utilisé est :
La distillation par entraînement à la vapeur d’eau
Nous disposons, pour ce faire, de deux alambics en inox médical (316 L) :
- un de mille litres (pour la majorité des plantes) ;
- un de cent litres (pour toutes les plantes “fragiles” telles que la rose, la fleur d’oranger, le basilic par exemple).
Ces deux alambics sont reliés à une chaudière à gaz (haute pression). Nous passons de haute pression en sortie de chaudière, à basse pression à l’entrée de l’alambic (entre 40 et 80 grammes, sans excéder la température de 96°C), ce qui nous permet de produire une vapeur dite “sèche”. Celle-ci participe à la qualité de nos produits, en :
- optimisant le processus d’extraction ;
- limitant au maximum les risques d’hydrolyse (réaction chimique qui s’opère en présence d’eau, et qui a pour effet de briser la nécessaire intégrité moléculaire des essences).
Pour préserver l’intégrité moléculaire de chaque huile essentielle, la distillation est lente et complète.
Il nous faut en effet, récolter l’ensemble des essences contenues dans la plante, depuis les plus légères (début de distillation, encore appelées « de tête ») jusqu’aux plus lourdes (fin de distillation encore appelées « de queue de distillation »).
Seule l’intégrité globale de ces essences obtenues par distillation - par entrainement à la vapeur d’eau - pourra être définie comme : huile essentielle.
La vapeur basse pression (vecteur d’extraction et de transport des essences) passe de manière homogène dans le lit de la plante à distiller. Au passage elle se charge en essence de la plante et en « une partie de l’histoire du végétal » (principe de la mémoire de l’eau), l’ensemble est ensuite condensé et sort donc en phase liquide. Cette phase contient l’eau florale (ou hydrolat) et pour les plantes aromatiques, les essences de la plante distillée. Les deux éléments se séparent par différence de densité, dans l’essencier.
La séparation plus fine s’opère à laide d’un ballon décanteur.
Nous conservons l’huile essentielle dans des bocaux en verre, et l’hydrolat dans des bidons en inox, après les avoir filtrés (pour les hydrolats, nous respectons autant que possible un ratio de 1 pour 1, c'est à dire que pour 1 kg de plantes cueillies nous nous autorisons à récupérer 1 litre d'hydrolat de cette plante).Huiles essentielles et hydrolats sont ensuite placés à l’abri de la lumière et à température constante dans notre belle cave de stockage et maturation.
Nettoyage de l’alambic et de la verrerie
Après chaque distillation, l’ensemble de la verrerie, l’essencier et l’alambic sont nettoyés pour ne garder aucune trace de la distillation effectuée, et préparer ainsi tout le matériel à la suivante (plante différente).
L’ensemble du système de refroidissement de l’alambic est rincé à l’eau bouillante (que nous récupérons lors de la distillation), puis à l’eau froide puis est goupillonné au savon bio, et rincé à nouveau à l’eau bouillante et l’eau froide. Le processus de nettoyage de l’alambic se termine par une passe à vide (processus de distillation par entrainement à la vapeur d’eau mais sans plante).
Analyse des huiles essentielles
L’analyse en chromatographie des huiles essentielles nous permet de connaître sa composition et son chémotype : certaines plantes appartenant à la même espèce botanique présentent en effet des compositions différentes en fonction du biotope (altitude, terrain, exposition).
Un flaconnage manuel et en conscience
Chaque huile essentielle est mise en flacons de volumes variés (5, 10, 20, ou 60 ml) manuellement avec une seringue en verre graduée, puis étiquetée (date limite d’utilisation, numéro de lot, etc…).
De même pour nos hydrolats, mais dans des volumes de flacons appropriés (100, 250, 500 ou 1000 ml).
Stockage des flacons
L’ensemble des produits façonnés est conservés à l’abri de la lumière et à température stable dans notre cave.